Banaue - Partie 2
- Isaure et Augustin
- 26 janv. 2017
- 4 min de lecture

A 8h00, comme prévu, notre chauffeur nous rejoint devant l’hôtel. Le brouillard est toujours là, mais nous voilà en route pour un trek de 3 jours, en espérant que ça se lève pour pouvoir voir quelque chose.
Après une vingtaine de minutes de tricyle, nous sommes déposés au point de départ du trek, convenons de l’horaire où John Bodah, notre chauffeur viendra nous récupérer à Bangaan dans trois jours, et nous sommes fin prêts pour le départ dans la jungle !
Le chemin est en fait très bien tracé et ponctué de petites cabanes appelées « waiting shed ». Impossible de se perdre sur tout le début du trek. Le brouillard est très épais mais sur cette partie, cela importe assez peu car nous progressons dans une végétation assez épaisse. Après 3h de marche, nous amorçons une descente en marches d’escaliers et apercevons alors les premières rizières en terrasses ainsi que le village de Pula, tout à fait traditionnel, perdu au milieu de la montagne. Le détour par Pula vaut le coup, et malgré les marches très raides et les premières gouttes de pluie qui tombent, nous sommes fascinés par ces rizières en terrasses et par ce petit village.

Un peu plus haut, le village actuel sera notre lieu de pique-nique. Cependant, pas de pancarte ni de réel chemin dans le village. Il s’agit en fait de slalomer entre les maisons. Nous hésitons à chaque fois car nous avons l’impression d’entrer chez les gens. Nous demandons notre chemin afin de retrouver le tracé principal. La pluie tombe désormais de manière plus violente et c’est équipés de nos ponchos que nous continuons notre trek. Cela ne nous empêche pas de profiter du spectacle qui s’offre à nous, le brouillard est un peu remonté et le chemin, à flan de montagne, nous permet d’avoir une vue splendide sur les montagnes et les rizières en terrasses.
Après 1H45 de marche, nous voilà enfin à Campulo. Nous aurons finalement mis 3h45 pour arriver jusque Pula puis 1h45 jusque Campulo. Nous arrivons donc à 15h et cherchons une auberge dans ce petit village. Pula et Campulo sont deux villages qui ne sont accessibles qu’en marchant. Autant dire que le mode de vie est bien particulier et c’est totalement dépaysant. Un vieux philippin assis dans le village nous conduit à une guesthouse où nous pouvons nous installer et nous reposer un peu tandis que la pluie continue de tomber. Les autres groupes arriveront vers 18h, certains épuisés par cette première journée, loin d’être simple pour qui n’est pas forcément sportif ou n’a pas l’habitude de marcher un peu, ce qui semble être le cas de beaucoup au vu de leur équipement pour un trek comme celui-là.

Le lendemain, direction Batad où se trouvent les rizières en terrasses les plus belles de ce trek, classées au patrimoine de l’Unesco. Nous partons donc particulièrement motivés à l’idée de les voir. Néanmoins, à notre réveil, il tombe encore une pluie fine… Le chemin n’est pas simple en ce début de deuxième jour, nous marchons le long des rizières avec trois mètres de vide d’un côté sur un muret bétonné de 40 cm puis sur des pierres mises à la suite les unes des autres, lesquelles sont rendues très glissantes par la boue et la pluie. Mais nous sommes chanceux dans notre malheur et le temps décide de se lever un peu ! Nous voilà tout heureux d’ôter nos ponchos !
Après une heure et demie de marche presque sans encombre, nous gravissons une dernière pente avant d’apercevoir les rizières en terrasses de Batad, d’une beauté époustouflante, le tout avec un léger rayon de soleil ! Ces rizières forment comme un amphithéâtre géant, et bien que nous soyons à la saison où elles sont marrons, cela reste un spectacle majestueux qui s’offre à nous. Nous ne pouvons d’ailleurs qu’imaginer ce qu’elles doivent être lorsqu’elles sont vertes, mais ce que nous voyons n’en demeure pas moins particulièrement beau.
Nous attaquons ensuite la descente dans les rizières vers le village de Batad où nous comptons trouver une guesthouse, y poser nos affaires et déjeuner avant de repartir vers les Tappia Falls, une cascade non loin de là. Des marches assez raides nous y mènent et après un bain fort agréable dans la baignoire géante formée par la chute d’eau, nous reprenons la route vers notre guesthouse. La bonne surprise de la journée fut la douche chaude prise à l’auberge ! La première depuis bien longtemps !
Nous dînons ensuite on nous couchons, il est à peine 20h mais nous sommes bien fatigués !

Le lendemain, direction Bangaan. De Batad, deux possibilités, rejoindre Batad Saddle à quelques 45 minutes de marche ou passer par Bangaan à deux heures de marche. Nous avions convenu avec notre chauffeur de tricycle que nous passerions par Bangaan, et malgré la pluie, nous partons pour ces deux dernières heures de trek. La plupart des gens partant vers Batad, et le chemin pour Bangaan n’étant absolument pas indiqué, nous nous égarons une bonne trentaine de minutes avant de trouver enfin le chemin que nous cherchions. Il n’y a personne sur ce chemin, nous évoluons à flan de montagne et là encore le spectacle est magnifique. A nouveau, la pluie cesse et nous ôtons les ponchos. Nous sommes plutôt chanceux car elle se remettra à tomber à notre arrivée au bout du trek !
Comme convenu, notre chauffeur vient nous chercher et nous repartons donc vers Banaue. Le bus repart vers Manille le soir-même à 19h. Notre trek est terminé et malgré la pluie et le brouillard, nous ne regrettons pas d’être venus, d’autant plus qu’une des seules éclaircies du trek a eu lieu à notre arrivée à Batad !
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