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De Siem Reap à Don Khong - Partie 1 : Autostop (04/02/17)

  • Isaure et Augustin
  • 28 févr. 2017
  • 4 min de lecture

Nous avons décidé de traverser le Cambodge en stop, pour des raisons économiques, mais aussi pour le côté aventure et rencontre. Samedi matin, nous prenons donc notre petit-déjeuner à l’hôtel, avant de monter dans un tuk-tuk direction la sortie de la ville (car il est impossible de faire du stop en pleine ville). Nous nous plaçons sur le bord de la route et commençons à faire ce mouvement de bras vertical, paume vers le bas, qui sert à arrêter les voitures en Asie. Si d’après divers blogs l’ennemi numéro 1 du stop au Cambodge est le manque de trafic, cette fois, c’est loin d’être le cas. Les voitures, camions, bus et vans se succèdent en continu devant nous et malgré nos grands gestes, personne ne s’arrête. Au bout d’une vingtaine de minutes et un nombre hallucinant de véhicules ayant ignoré notre présence ou rigolé en nous voyant, un 4x4 s’arrête. Nous y croyons fermement mais c’est en fait une jeune fille parlant anglais qui fait simplement demi-tour mais souhaite savoir la raison de nos grands gestes. Elle nous propose de nous aider en nous ramenant dans le centre à une station de bus. Nous déclinons sa proposition et nous remettons en quête du Graal : un premier véhicule. Après à nouveau une bonne dizaine de minutes, un camion s’arrête enfin. Il va vers Pnomh Penh, et accepte de nous prendre. Comme nous devons remonter vers le nord, nos chemins se séparent après seulement une trentaine de kilomètres mais nous voilà lancés !

Après ce premier court trajet, nous sommes à nouveau à pied, sous le soleil, à essayer d’arrêter les voitures. Un bus s’arrête pour nous vendre un ticket, nous déclinons l’offre et attendons à nouveau. Assez rapidement, un van jaune s’arrête. Nous ne comprenons pas bien où il va, mais il n’y a qu’une route goudronnée sur de nombreux kilomètres, il va donc nécessairement dans la bonne direction. Nous lui expliquons que nous n’avons pas d’argent et il accepte de nous prendre. Très gentil, il nous propose même de l’eau. Nous ferons plus de 70km dans ce van et avançons bien vite. Nous sommes néanmoins lâchés dans un semblant de village, perdu dans la campagne, sous une chaleur accablante. Et nous commençons à découvrir ce fameux ennemi numéro 1 du stop au Cambodge : l’absence de trafic. En effet, presqu’aucune voiture ne passe, et soudain, nous nous sentons loin, très loin de Stung Treng, objectif de la journée, dernière ville avant la frontière. Un pick-up s’arrête finalement, l’arrière est rempli de pneus mais nous montons par dessus. Il peut théoriquement nous avancer d’une trentaine de kilomètres. Nous prenons violemment le vent et nous nous faisons bien secouer. Au bout de 17km, nous nous arrêtons, et je dois avouer en être soulagée. Nous pensions que nous nous arrêtions car nos chemins se séparaient mais pas du tout. Le moteur a surchauffé et nos deux conducteurs décident donc d’aller acheter des packs d’eau et de remplacer le liquide de refroidissement par de l’eau. Cela fume, l’eau bout et après un peu moins de 10L, le pick-up ne redémarre pas. Nous décidons donc de chercher un autre véhicule, remercions nos deux Cambodgiens bien mal embarqués et repartons à pied. La chance est avec nous, le premier véhicule qui passe s’arrête pour nous. C’est un pick-up avec déjà un adulte et deux enfants derrière auxquels on vient s’ajouter. Ils nous emmènent jusque Preah Vihear, grande ville à une quarantaine de kilomètres de là. Ils nous déposent devant la station de bus, pensant nous aider. Nous marchons donc à nouveau pour nous en éloigner, mangeons en vitesse et nous repositionnons sur la Main Highway direction Stung Treng. Nous sommes encore à 140km de cette ville et… Aucune voiture ou presque ne passe. Lorsque l’une passe, elle ne s’arrête pas, ou s’arrête mais simplement pour savoir ce que l’on fait, pas pour nous prendre. Après un long moment d’attente en plein soleil, un camion nous fait monter. Il avance à 30km/h mais au moins, nous avançons. Nous ferons 25km avec lui avant d’être déposés dans un endroit encore plus perdu que le premier. Cette fois, nous savons que nous devons obligatoirement parvenir à faire s’arrêter la moindre voiture qui emprunte cette route car c’est le néant. Après un petit moment (long moment pour être exacte !), une voiture passe et s’arrête. Deux militaires et un passager à son bord, il reste donc deux places. Ils vont à Stung Streng, nous montons avec bonheur. L’un d’entre eux parle un peu français et est un peu bizarre mais nous voilà en route vers notre destination finale de la journée. Après une bonne heure et demie, nous débarquons à Stung Streng et prenons une chambre dans la première guesthouse que nous trouvons. Il est 17h, nous sommes épuisés mais nous partons vers la gare routière pour nous renseigner sur les bus vers la frontière, cette dernière portion de 60km étant pratiquement impossible à faire en stop. Nous réservons une place pour le lendemain 9h30 et la journée se termine enfin, il est l’heure de se reposer.

En résumé, 9h de trajet, 6 véhicules et 300km parcourus ! Le stop au Cambodge, ça marche, mais comme partout et encore plus au Cambodge… Il faut avoir le temps !


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