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Lord Buddha Charitable School

  • Isaure et Augustin
  • 16 avr. 2017
  • 4 min de lecture

Mahendra Kumar est un indien habitant le village de Sujata, près de Bodhgaya, ville où Buddha a été illuminé.


Il a créé une école dans un village à 5 km de chez lui, à partir de quasiment rien. Ce village ne disposait pas d'école et comme la plupart des enfants doivent aider leurs parents la journée, aller à l'école dans un autre village n'est pas envisageable car cela fait perdre trop de temps. Une petite école est donc née, au milieu de nulle part. A l'aide de donations, un bâtiment a pu être construit. Deux salles de classe, dans un bâtiment en béton. Deux professeurs ont été recrutés et ont à leur charge 90 enfants, de 4 à 13 ans. Autant dire que l'enseignement n'est pas simple et pas forcément adapté. Les élèves viennent de 8h à 9h45 soit 1h45 de cours par jour. C'est mieux que rien. Mais c'est loin d'être suffisant.

Les petits suivent les cours mais ne peuvent malheureusement pas comprendre grand chose avant d'être un peu plus grands. Trois matières sont enseignées, l'hindi, les maths et l'anglais. Seul souci, les deux enseignants ne parlent pas un mot d'anglais. Le peu d'anglais enseigné aux élèves l'est donc par les volontaires, lorsqu'il y en a. Cette petite école de fortune vit des dons et malgré la difficulté de l'enseignement, certains réussissent à aller à la "mid-school" à partir de 14 ans.

Kapil, le voisin de Mahendra, supervise les cours tous les jours et enseigne l'anglais quand il est disponible. Il en va de même pour Mahendra qui travaille en tant que prof dans une autre école mais qui vient le matin avant son travail et enseigne l'anglais en l'absence de volontaires, deux fois par semaines, lorsque son emploi du temps le permet.

Les professeurs sont payés une misère - 1500 roupies, soit une vingtaine d'euros par mois - et viennent des villages d'à côté.

Les élèves, heureux de venir à l'école, n'ont pour la plupart pas grand chose. C'est donc l'école qui doit fournir cahiers et stylos.

Lorsqu'il y a des volontaires, ceux-ci prennent en charge les plus grands. Ils enseignent ainsi les maths et l'anglais. Nouveau bémol, déjà évoqué au sujet du volontariat au Laos, aucun programme et cette fois même, aucun suivi. Les volontaires se succèdent mais n'ont aucun moyen de savoir ce qui a été fait ou non auparavant. Enfin, les élèves ont un niveau d'anglais très faible, il est donc très difficile d'enseigner. De plus, le niveau est très hétérogène du fait des différences d'âge importantes au sein d'une même classe et parvenir à offrir un cours clair et adapté à chacun relève d'une mission impossible.


Mahendra Kumar a ainsi créé une école là où il n'y avait rien et les habitants du village vivent dans une pauvreté plus qu'importante. L'enseignement est loin d'être parfait, loin même d'être suffisant pour aider ces jeunes à sortir de la pauvreté. Ce beau projet manque de fonds mais aussi d'organisation afin de rendre au moins plus utile la venue de volontaires. Pour autant, Mahendra est parvenu à offrir un semblant d'éducation à des enfants qui - autrement - n'en aurait eu aucune. C'est un projet en construction, nécessitant de la communication et de l'accompagnement. Il y a de nombreux leviers possibles pour rendre son projet d'autant plus adapté et utile.

Mahendra est à nos yeux l'exemple même de la difficulté de mettre en place un projet, dans un coin reculé, avec les moyens du bord. Les freins sont nombreux, les difficultés innombrables mais peu à peu, une école prend forme, l'enseignement se développe. Des volontaires amènent de nouvelles idées, organisent des collectes de fonds comme c'était le cas lors de notre venue où Marine - déjà venue il y a deux ans - avait, à l'aide de Mila et Dédé, organisé une collecte en France, d'habits et de fonds, ce qui a permis d'acheter du matériel scolaire aux élèves.

Des volontaires ou des donateurs permettent de payer les enseignants. Un système de parrainage a été mis en place et les deux professeurs sont ainsi rémunérés à l'aide de deux donateurs. Mahendra nous expliquait ainsi qu'il aimerait bien pouvoir embaucher un nouvel enseignant mais qu'il avait pour cela besoin de trouver un nouveau parrain.


Parrainer un enseignant suppose de faire un don de 20 euros par mois tandis qu'avec un peu moins de 30 euros, 100 cahiers ont pu être achetés. Il est vraiment difficile de se rendre compte de France que le moindre don, aussi faible soit-il, change beaucoup de choses pour cette école car le coût de la vie, très bas, permet d'acheter beaucoup pour peu.

Enfin, cette école accueille la plupart du temps très peu de volontaires. Il y a des volontaires environ 3 mois sur 12. Or la venue de volontaire permet l'enseignement de l'anglais et d'apporter un regard critique afin d'aider dans l'organisation des cours pour les rendre plus pertinents. Elle permet aussi de séparer les élèves et que certains s'occupent des petits tandis que d'autre font cours à des classes aux effectifs réduits.


Bref, n'hésitez à nous contacter si vous souhaitez en savoir plus sur cette école, si vous souhaitez faire un don, ou encore si vous souhaitez être volontaire !


 
 
 

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